Olivier Mériaux, directeur des études et des synthèses chez Plein Sens, a participé, mardi 16 janvier 2024, aux auditions dans le cadre de la négociation du “Pacte de la Vie au travail” aux côtés des représentants de l’Insee, de la Dares, de l’OCDE de l’OFCE, du COE et de la chaire TDTE. Ces auditions visent à faire aboutir un accord sur l’emploi des séniors, la reconversion, les parcours et l’usure professionnels et le Cetu (Compte d’épargne temps universel) d’ici fin mars 2024, le Président de la République ayant confirmé, de son côté, la présentation d’un “acte II de la réforme du marché du travail” au printemps prochain.
Olivier Mériaux a ainsi exposé aux partenaires sociaux plusieurs points du rapport qu’il a co-écrit avec Sophie Bellon et Jean-Manuel Soussan et remis en 2020 au Premier ministre sur l’emploi des séniors.
- Il a exposé, tout d’abord, comment ont évolué les besoins et les attentes des employeurs et des salariés sur l’allongement de la vie professionnelle depuis la parution du rapport, dans un contexte de marché du travail post-covid : les difficultés de recrutement et les évolutions du rapport au travail amènent à identifier de nouveaux leviers d’action et de nouveaux risques.
- Dans cette perspective, comment architecturer le dialogue social pour mettre cette question en discussion dans les entreprises et construire un nouveau compromis répondant aux exigences de toutes les parties autour du travail soutenable ? Olivier Mériaux a également insisté sur l’importance de la négociation de branche compte-tenu de la variabilité des situations selon les métiers et les secteurs, et du rôle des outils paritaires pour appuyer les entreprises sur un sujet aussi complexe.
- Afin de renforcer les moyens d’accompagnement des entreprises sur cette question, particulièrement des plus petites, Olivier Mériaux préconise la mise en place de fonds mutualisés au niveau des branches, qui mettraient à contribution les entreprises qui ne veulent pas faire (ou ne font pas assez) pour aider les entreprises qui ne savent pas faire.
- Dans cette optique de solidarité inter-entreprises, il serait pertinent de construire un index conventionnel par branche afin d’évaluer si les entreprises mettent suffisamment d’actions en place en termes de formation, de recrutement ou de rétention des travailleurs expérimentés.
Chez Plein Sens, nous sommes convaincus que le maintien des salariés expérimentés dans les communautés de travail est une clé de l’efficacité collective, outre sa dimension macro-économique. Mais la capacité à rester longtemps au travail se construit tout au long de la vie professionnelle. Lorsque les salariés sont déjà « seniors » il est souvent trop tard. L’anticipation est donc cruciale pour construire des secondes et troisièmes parties de carrières motivantes et valorisantes, et plus largement pour développer une culture organisationnelle favorable à la diversité au regard de l’âge. Il s’agit d’une démarche qui, en plus de valoriser l’expérience des travailleurs seniors, contribue à construire des équipes dynamiques, équilibrées et propices à l’innovation.
Pour approfondir le sujet et consulter le rapport “Favoriser l’emploi des travailleurs expérimentés” :
